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11 Août 2012
Cette petite chanson vous est offerte pour illustrer la promenade que nous avons faite aujourd'hui sur la Loire.
La promenade était organisée par les "passeurs de Loire" (voir le site ICI :link
nous avons embarqué à Sigloy, près de Châteauneuf-sur-Loire pour une balade de 3 heures de descente de la Loire vers Saint Benoît.
Nous étions 6 adultes et 4 tout petits enfants sur le bateau "la grande aigrette" . C'est un chaland (on dit aussi "gabare" construit selon les méthodes traditionnelles en 6 mois par Jean-Philippe, notre batelier, et Bruno, son copain. Ce chaland fait 6 tonnes. Il est actionné grâce à un moteur.
La Loire a monté de 20 cm depuis jeudi mais elle va baisser à nouveau et être encore plus bas. Il y a 1, 5 m d'eau environ, sauf à certains endroits (3m). A un endroit, il est très dangereux de se baigner à cause des sables mous qui se déplacent. Ce ne sont pas à proprement parler des sables mouvants mais 'un "cul de grève". A cet endroit il y a une zone d'effondrement, comme une sorte de talus et le sable glisse vers le fond, entraînant le nageur qui risque de se noyer
Jusqu'à la deuxième moitié du 19 è siècle, il y a eu un trafic intense sur la Loire : de Nantes à Orléans et de Roanne à Orléans. Pour remonter d'Orléans vers Roanne, il fallait haler les bateaux depuis la rive.
Il y avait de nombreuses sortes de bateaux : les chalands qui avaient des voiles et un gouvernail appelé "piautre"., Ils transportaient des marchandises dans les deux sens : café, cacao, épices, étoffes, .... depuis Nantes, vin de Nevers à Orléans (comme le voyage durait longtemps, arrivé à Orléans, le vin avait tourné (d'où le vinaigre de Dessaux). On transportait aussi des pierres, du bois...
Les futreaux étaient de petits bateaux pour la pêche.
Les toues cabanées avaient un abri (il y en a une à l'embarcadère mais elle ne sert que pour la déco)
Les sapines (celle de la chanson) étaient des bateaux à usage unique qui transportait du charbon ou du bois depuis le Massif central jusqu'à Nantes. Elles étaient alors "déchirées" (démontées) , le bois qui les composait était vendu et les mariniers faisaient le voyage retour à pied ou sur d'autres bateaux.
Les inexplosibles étaient des bateaux à aubes, genre ceux de Tom Sawyer.
Le long du chemin, nous avons vu des aigrettes garzettes, des hérons, des mouettes et goélands, des cormorans. Les castors étaient dans leur refuge mais nous avons vu les traces de leurs dents sur les troncs d'arbres et leur terrier. Ce sont des castors européens, différents des canadiens que nous avions vus il y a deux ans au Québec. Le Canadien est plus gros, a un pelage plus foncé et _ chromosomes de moins...
Nous n'avons pas vu le phoque qui apparaît de temps en temps sur les bancs de sable de la Loire.
Nous sommes descendus sur une île où poussaient des onagres, des saponaires, des érables negundo et .... des orties !
Pour terminer, voici l'histoire extraordinaire du perroquet Vert-vert. Il appartenait aux Visitandines de Nevers qui lui avaient appris le latin. Sa réputation était parvenue jusqu'à Nantes et les nonnes nantaises demandèrent à l'entendre. Les soeurs de Nevers le confièrent donc à des mariniers. Le voyage dura plusieurs mois. A l'arrivée à Nantes, le langage du perroquet fit scandale : rien que des gros mots appris auprès des mariniers. En colère, les nonnes le renvoyèrent à Nevers. Il fut mis au cachot et au pain sec. mais il retrouva vite son joli langage et fut pardonné, recevant force chocolat et dragées. Hélas, il en mangea tant qu'il mourut d'indigestion !
la toue cabanée
l'embarcadère et la toue cabanée
l'érable negundo
la tanaisie
tronc d'arbre coupé par le castor, il y use ses dents mais il mange le bois tendres de jeunes pousses
le toboggan du castor, il descend les pousses d'arbre jusqu'à la rivière
le héron
la mauve
l'onagre
la levée pour protéger contre les crues
aigrette garzette